La bataille de Vauchamps — 14 février 1814

La nouvelle du mouvement du Feldmarschall parvint à l’Empereur pendant la nuit du 13 au 14 février. Immédiatement, le plan de concentration à Montereau est modifié et les ordres donnés quelques heures plus tôt sont amendés. Les généraux Leval et Curial reçoivent l’ordre de se déployer devant Montmirail afin de soutenir le maréchal Marmont[1]. Le général Friant doit aussi quitter Viels-Maisons pour Montmirail. Quant aux troupes qui ont combattu la veille et demeurent près de Château-Thierry — les divisions Meunier, Guyot, Laferrière-Levesque et la brigade de grenadiers de la garde du général Petit –, elles reçoivent l’ordre de partir pendant la nuit en direction de Montmirail. Un bataillon d’infanterie, un escadron de cavalerie et deux canons resteront pour garder le pont de Château-Thierry.

Avant de se mettre en route lui-même pour Montmirail, l’Empereur reçoit un rapport de Victor annonçant que l’ennemie se renforçait du côté de Montereau et menaçait Paris du par Fontainebleau, le maréchal s’est replié sur Nangis le 13 au matin et il a fait sauter le pont de Nogent[2]. Avant de s’occuper de l’armée de Schwarzenberg, il lui faut parer au plus urgent et écarter Blücher une fois pour toutes.

L’avant-garde de Blücher a amorcé l’avance avant 7 heures, repoussant l’écran que lui oppose le 1er corps de cavalerie du général Doumerc. Cette action retardatrice permet à l’infanterie du 6e corps de ne pas être accrochée et à l’artillerie de se replier en bon ordre. Des escarmouches ont eu lieu, mais rien de bien grave pour le petit corps de Marmont.

C’est au château de Montmirail, vers 8 heures, que Napoléon retrouve le maréchal et lui ordonne de reprendre aussitôt l’offensive.




Déjà, l’avant-garde de Zieten est à Vauchamps, le 10. Reserve-Infanterie-Regiment occupe la place et déploie des tirailleurs en avant. Derrière le village, se trouve le 1. schlesischen Infanterie-Regiment. Sur sa droite, un escadron du 1. schlesisches Husaren-Regiment, régiment du colonel Blücher, atteint le bois des Essarts qui s’étend au nord de Vauchamps. Le 7. schlesisches Landwehr-Kavallerie-Regiment occupe l’extrême droite du dispositif prussien. Quant à la gauche, au sud de Vauchamps se déploient les et deux compagnies de schlesischen Schützen, le Ostpreussisches Kürassier-Regiment et les autres escadrons du 1. schlesisches Husaren-Regiment.

Ce n’est qu’à 9 heures que le corps russe et le gros du corps prussien s’ébranlèrent, si bien que l’avant-garde se retrouva bien éloignée du reste de l’armée. « We had committed the error of moving the avanced guard commanded by General von Zieten too far from the rest of the corps, so that it could not be supported at the right time[3] ».



Generallieutenant Hans Ernst Karl Graf von Zieten et Generalmajor Carl Ferdinand Freiherr von Müffling Generalquartiermeister de l’armée de Silésie



Notes

[1] Berthier à Saint-Germain et Leval, cité par Mathieu, p.213.
[2]
Reçu le 14 février à 3 heures du matin, cité par Campana, p.100.
[3] Müffling, p. 440.